Une fille DJ pour les footeux !

Une fille DJ pour les footeux !

A deux jours de la finale Italie/Espagne de l’Euro 2012 de football, nous avons rencontré Lydie Jay (aka Lydie Clark de Technopol), qui a mixé chaque soir de match au Trocadero de Paris pendant tout l’Euro. Soit 19 dates et environ 150 000 footeux à ses pieds, avec un taux de testostérone souvent élevé… Une drôle d’expérience qu’il fallait à tout prix partager !

 


« J’avais l’impression d’être Johnny ! »


Comment as-tu réagi quand Hyundai t’a contacté pour mixer sur la place du Trocadero chaque soir de match pendant l’Euro 2012 de football ?

Tout s’est passé très vite : en à peine une semaine, le contrat était bouclé ! J’ai trouvé ça culotté et très moderne que la marque choisisse une femme pour faire danser la foule d’un événement à ce point bourré de testostérone ! L’opportunité de mixer chaque soir, durant 19 dates, au pied de la Tour Eiffel devant quelques 10 000 personnes n’est pas donnée à tout le monde, alors j’ai foncé, tête baissée mais la boule au ventre : j’avais l’impression d’être Johnny !

Comment as-tu vécu cette expérience un peu particulière ?

C’est pour moi un véritable challenge personnel, car pour tout dire, je n’aime pas franchement le foot (ce qu’on n’imagine pas une seconde à me voir sauter sur scène dans tous les sens !) mais la ferveur populaire me touche particulièrement. Le contexte est d’une rare intensité, et c’est la première fois que je mixe quasiment chaque soir sur une aussi longue durée. Le public ne vient pas pour la musique mais pour le sport. Il a fallu parvenir à les canaliser, à les faire danser et à les faire revenir autant pour le foot que pour le son ! Mission accomplie : le rock joué en live sur scène certains soir a été moins plébiscité que la musique électronique !

J’imagine que tu avais un rôle « d’ambianceuse » avant toute chose ?

Oui, compte-tenu de la durée très courte de chaque passage, avant le match, à la mi-temps et en fin de match, on va à l’essentiel et on essaie de toucher le plus grand nombre avec une programmation de titres grand public, néanmoins remixés pour initier la foule à autre chose. Le tout animé au micro par mon amie Karine Lima, avec des jeux où l’on fait intervenir le public et les speeches des présidents de la marque…

« Carton jaune aux français : on ne crie pas « à poil cochonne » à une dame… »

Un souvenir marquant, un match en particulier ?

Chaque soirée est particulière, chaque public de supporters est différent. Les plus festifs sont de très loin les Allemands : dès que j’appuie sur « play », ils se mettent à danser ! Les Italiens sont les plus fiévreux. Les portugais les plus solidaires. Carton jaune aux français : on ne crie pas « à poil cochonne » à une dame, même si on la trouve charmante ! Mais j’ai pris ça pour un compliment…

L’aventure s’achève Dimanche soir avec la finale. As-tu préparé quelque chose de spécial pour conclure ?

Plus j’avance, plus je me lâche dans la programmation et plus les gens sont réceptifs : dimanche, je vais tout faire péter au Troca !