Chronique : Nicolas Masseyeff ‘The Motherland’ (album)

Chronique : Nicolas Masseyeff ‘The Motherland’ (album)

Originaire du sud de la France, Nicolas Masseyeff est fan de musique depuis de longues années. Disquaire avant de devenir DJ-producteur, il a pris le temps de développer une solide culture musicale et ça se ressent immédiatement. A l’écoute de ce premier album ‘The Motherland’, on prend toute la mesure de son talent. Et si cet album est signé sur Herzblut, le label de Stephan Bodzin avec qui il travaille depuis 2008, il n’est ni barré ni monotone, mais plutôt conçu comme un voyage : « Avec ‘The Motherland’, je voulais dessiner mon propre univers : un endroit qui est comme chez moi, où je me sens bien et rempli de joie. » Rien d’égo-centré ni d’ultra-intimiste pour autant, cet album est facile d’accès et on s’identifie facilement à cet univers électronique plutôt sophistiqué… « C’est un lieu plein de souvenirs heureux, mais aussi un espace pour me rappeler des moments difficiles de ma vie et ceux qui sont à mes côtés depuis le début »

Dès l’intro (‘Tsuka‘), on découvre avec une musicalité soignée, sensible et touchante. Le beat ne tarde pas à devenir dansant, mais les contrastes sont assez  frappants, à l’image du long chorus de clavier jazzy sur ‘Yianu‘. On se dit alors qu’on tient là un album singulier et captivant, avec de superbes envolées dancefloor, stylées et parfaitement mixées. Il y a de la profondeur et le choix des sons est toujours intelligent, à l’image de cette sublime basse sur ‘Mugen‘, un poil plus sombre… ‘Soul Hunter’ et son armée de percussions finement traitées, puis ‘The Motherland‘, animé par la voix abyssale de Jr.C, confirme les belles affinités dancefloor de cet album. Puis arrive ‘L’Ombre du Vent’, une vraie claque ! Batterie jazzy, boucles entêtantes, soit une belle surprise en forme de flirt mid-tempo electronica.

‘The Source’ et ‘Belle Rive’ proposent une techno assez deep et envoûtante, tandis que ‘Back From Circle’ envoie un groove plus dynamique et housy, qui fait la jonction entre Chicago, Detroit et Berlin. Justement, ‘Airmass’ remémore ensuite le genre de groove plus minimal qui a permis au jeune Français de se faire remarquer ces dernières années. Ce track est une dernière secousse avant ‘Joy Of Sadness’, conclusion mid-tempo pleine d’espoir, qui souligne une fois de plus la musicalité de cet album et le potentiel de son auteur.

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