Interview exclusive SoonNight : DJ R-wan

Interview exclusive SoonNight : DJ R-wan
Notre journaliste Mathilde s'est entretenue avec DJ R-Wan et a recueilli ses confidences. Attention, c'est parti pour une interview exclusive !
 

Les confidences de DJ R-Wan

Bonjour DJ R-wan, pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?
Je suis R-wan, je suis un DJ électro urbain, qui a fait des collaborations avec des artistes comme Snoop Dogg, Chuckie ou Fatman Scoop par exemple. Je suis arrivé dans le Top 100 DJ en 2016, j’ai des tournées à travers le monde, j’ai la chance de mixer dans les plus grands clubs du monde.
 
Comment et pourquoi vous êtes-vous lancé dans la musique ?
C’était une rencontre imprévue. J’étais allé dans un magasin de streetwear en 1994 et il y avait un DJ qui mixait dans cette boutique et ça m’a grave intéressé. Donc tous les jours je lui ai pris la tête en allant là-bas et en lui posant plein de question. Puis au bout de deux trois mois, il m’a laissé essayer, et de là j’ai acheté mes premières platines, et je lui empruntais des vinyles. J’ai commencé à faire des mixtapes à des amis à moi, je n’avais même pas 16 ans.
 

 

????????????

Une publication partagée par R-Wan (@djr_wan) le

Racontez-nous votre histoire !
Au début c’était mon loisir, je faisais ça pour m’amuser, et après quand j’ai eu la chance de pouvoir acheter des vinyles dans les magasins spécialisés, j’ai commencé à mixer dans un club parisien pour des débuts de soirées. Par la suite, j’ai sorti des mixtapes officiellement, j’ai pu les mettre en boutiques et de là j’ai commencé à être booké. Ma première soirée c’était à Nantes en 2002. Avec le temps j’ai commencé à être connu, et pour accroître ma notoriété, j’avais pensé à un concept : j’ai fait une collaboration avec une marque de streetwear américaine, qui s’appelle Fubu, qui était vraiment tendance dans les années 2000 : un concept de spectacle avec des danseuses, je mixais, et des vêtements étaient offerts pendant la soirée.
 
Au fil du temps, je suis entré en tant que résident sur radio FG, et après je mixais en radio, je faisais des mixtapes, et pour passer au niveau supérieur, il fallait que je me mette à la production musicale. De là en 2011, j’ai sorti un album qui s’appelle « My Club », où j’ai fait des collaborations avec Elephant Man, Francisco et cet album avait fait disque d’or, j’avais également gagné un Award au Barbados Music. C’était un album un peu tendance électronique et hip hop. J’ai des amis à moi qui m’ont donné des conseils, et qui m’ont dit qu’il fallait me situer sur un style de musique précis. De là, je me suis concentré sur la musique électronique, j’ai signé dans un autre label en Hollande, j’ai sorti mon morceau avec Fatman Scoop et on est entré dans le top 10 Beatport (l’équivalent de iTunes mais pour les musiques électro). Deux mois après, j’ai fait une collaboration avec Snoop Dogg, on s’est rencontré à Amsterdam, il est venu au studio et on a sorti le morceau « Turnt Up ». Par la suite, les collaborations se sont enchaînées.
 
Avez-vous un meilleur souvenir ?
Mon meilleur souvenir c’est quand j’avais mon album qui était prêt, mais j’avais passé tellement de temps en studio que je me suis retrouvé sans date. J’étais en galère et je ne savais pas comment faire pour sortir ce projet. De là, j’ai fait un crédit auprès de ma banque pour pouvoir faire la promotion, j’étais vraiment en galère, je n’avais même pas d’argent pour mettre de l’essence. C’était chaud, car j’ai passé un maximum de temps au studio pour finir cet album, mais à la fin je n’avais plus de fonds. Je pouvais le sortir, mais je n’avais pas de budget pour la promo, j’ai donc dû décaler la sortie de six mois. C’est mon meilleur souvenir car je suis descendu très bas dans ma carrière, et en fait il ne faut jamais abandonner. Je me suis battu, et au final j’ai réussi !
 
Avez-vous un rituel avant de monter sur scène ?
Honnêtement non, je vis ma passion, je ne joue pas un rôle, je suis 100% moi-même. J’arrive, c’est cool c’est bonne ambiance !
 
En juillet, un single avec la légende du rap US Busta Rhymes accompagné de Big Ali va sortir, comment s’est déroulé cette collaboration ?
Big Ali c’est un très bon ami à Busta Rhymes, et Big Ali lui avait demandé de collaborer avec lui depuis un certain temps. Il m’a demandé mon avis sur la production musicale et sur la direction à prendre. Je lui ai dit que Busta Rhymes ne posera jamais sur de l’électro, qu’il fallait faire un mix, ce serait tendance, il fallait faire quelque chose d’original. On a donc réussi à faire quelque chose de bien, de tout nouveau, on a essayé de créer quelque chose de différent et d’innovant.
 
Depuis combien de temps préparez-vous la sortie de ce single ?
Depuis mi-mars.
 

 

I Played Live My Track Feat @fatmanscoop ! (Part 2) Stream It -> [Link In Bio] #live #music #electro #dj #club #banger

Une publication partagée par R-Wan (@djr_wan) le

Des projets à venir ?
Le mardi 10 juillet, je fais la closing de Calvi on the rock, c’est moi qui clôture le festival. Et pour la première fois je fais Tomorrowland, on est environ 5 DJ français à le faire cette année.
 
Pour finir, avez-vous un conseil à donner à ceux qui souhaitent se lancer dans la musique ?
Aujourd’hui il faut bien utiliser internet. C’est plus ou moins facile, mais il faut utiliser cet outil au maximum, montrer ce qu’on sait faire sur internet via les réseaux sociaux, via Youtube, il ne faut pas hésiter à mettre des vidéos. Il faut aussi se différencier, éviter les copier coller !

Merci à DJ R-Wan