:::NUIT BOTANIQUE à la COOPÉRATIVE DE MAI:::
:::CARTE BLANCHE à la SCÈNE BELGE:::
GIRLS IN HAWAII + MELANIE DE BIASIO + MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE
20h – Coopérative de Mai – 22€
:::GIRLS IN HAWAII:::
En deux albums percutants et inventifs, ces garçons au nom trompeur de Girls In Hawaii ont gagné leurs lettres de noblesse sur l’échiquier du rock international – avec excursion outre-Atlantique en prime. Après une période de deuil et de doutes lié à la subite disparition en 2010 de leur batteur Denis – petit frère de l’un des deux chanteurs, Antoine Wielemans –, les Belges ont décidé de reprendre le chemin des studios avec comme objectif de gravir l’Everest. Au sommet d’un genre dont on pense pourtant connaître le moindre recoin – la pop –, cette œuvre exutoire distille une mélancolie apaisante et joliment contagieuse. Alors, creusant le même sillon que ses compatriotes de dEUS ou des amis américains de Grandaddy, le sextette conjugue définitivement son histoire au futur pour mieux s’offrir un brillant avenir.
:::MELANIE DE BIASIO:::
Avertissement: on ne sort pas indemne du deuxième album de Mélanie De Biasio. Six ans après ses grands débuts, la (jolie) chanteuse du plat pays chante comme personne les hauts et les bas qui jalonnent une histoire d’amour. Telle est la trame de No Deal, disque fascinant qui laisse filtrer une lumière tamisée. Avec une rare élégance, la demoiselle murmure des mots bleus sur des arrangements surgis d’un autre temps – piano, flûte et autres instruments vénérables. Alors, on pense aux œuvres de Talk Talk – et de son chanteur Mark Hollis – ou au beau disque automnal de Beth Gibbons, échappée en 2003 de Portishead. Sur scène, entourée par trois musiciens à la discrétion éprouvée, Mélanie De Biasio se dresse en héritière de Nina Simone et offre avec pudeur de partager son intimité. Vous auriez tort de refuser.
:::MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE:::
Qu’il semble loin le temps où Michael Larivière, alias Redboy, a lancé en solitaire cette aventure, enregistrant dans sa chambre de Liège ses premières chansons sur un matériel de fortune. Surtout depuis l’époustouflant succès du troisième album de ce projet devenu groupe, The Tragic Tale of A Genius (2010). Baroque (and roll), imparablement mélodique, follement sophistiqué, cet “opéra moderne” a définitivement couronné les talents de compositeurs de ce jeune homme hyperacif – il est aussi membre des facétieux Hollywood Porn Stars. En 2014, à la tête d’une formation rénovée et taillée pour la scène, Redboy et MLCD (pour les intimes) creusent sur The Smoke Behind The Sound le même sillon d’une pop monumentale et étourdissante, évoquant avec une rare élégance les embardées musicales d’Arcade Fire ou The Flaming Lips. Frissons garantis.
20h – Club Erasmus+ (Petite Coopé) – Entrée libre
:::THE EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND présente THE BELGIANS:::
Trois. Comme le nombre de membres de ce groupe au nom abracadabrant. Trois. Comme le nombre de mots qu’il suffit d’utiliser pour décrire leur musique. Rock. And. Roll. Et vice versa. Depuis Liège – devenu ces dernières années une place forte de la scène européenne – et l’an 1999, les surnommés Dirty Coq, Boogie Snake, et Devil D’inferno n’y vont donc pas par quatre chemins : sans basse, comme les Cramps de la grande époque, mais avec beaucoup d’âme, ils déglinguent des mélodies tout droit sorties des années 50 et 60 pour offrir des chansons qui résonnent comme des classiques. Sur le point de sortir leur quatrième album (le troisième fut produit par leur cousin d’Amérique, Jon Spencer), ces lascars reprennent aujourd’hui la route et sont bien décidés à ne pas faire les choses à moitié : sueur sur la ville !
:::AMATORSKI:::
Ils sont Belges. Mais ils portent un nom polonais. “Amateur” en est la traduction. Amateur ? Sans doute pas. Mais le mot rime avec douceur. Et aussi avec cœur. Depuis 2010, ce quatuor né à Gand et mené par la joliment fragile Inne Eysermans est passé maître dans l’art de suggérer des émotions. Des mélodies susurrées du bout des lèvres, des arrangements électroniques qui créent une sensation de vertige et d’espace. Les silences donnent encore plus de relief à ses mélopées délicieusement glacées. Drapé dans une mélancolie rayonnante, rejeton illégitime de Sparklehorse et Portishead, reprenant Elliott Smith et signé sur l’éminent label Crammed Disc, Amatorski multiplie les projets (une bande originale par ci, une création multimédia par là) et décline sur ses deux albums (TBC et le nouveau From Clay To Figures) une post-pop aux charmes troublants.
:::ROBBING MILLIONS:::
Plus gentlemen cambrioleurs que petits voleurs à l’étalage : tel est Robbing Millions, un quintette bien organisé qui a sa planque à Bruxelles. Sous la houlette du jeune Lucien Fraipont, chanteur, guitariste et tête pensante du projet, le groupe a déboulé sans crier gare sur le devant de la scène à la fin de l’année 2013. Dans ses bagages ? Ages And Sun, un EP autoproduit enregistré dans une chambre à coucher et six chansons tarabiscotées éprises de liberté. Impétueux et insouciant, ce club des cinq concocte dans son creuset une melting-pop montée sur ressorts et sort de sa manche des mélodies improbables qui collent aux tympans. Citant parmi de fameux maîtres à penser (Beck, Wyatt, Supergrass…) l’Américain méconnu Louis Cole ou le Canadien Sandro Perri, Lucien et ses copains sont surtout soupçonnés d’avoir du talent à revendre.
